Résultats des études technico-économiques de l’assistance à maîtrise d’ouvrage
Le 21 février, FAB’LIM lançait une consultation pour la réalisation d’une assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) technique et économique dans le cadre de notre programme Feurs Locales. Les entretiens menés par nos prestataires, ainsi que les ressources documentaires collectées nous ont permis d’affiner l’analyse des coûts de production - en parcelles expérimentales - de différentes espèces de semences locales d’intérêt botanique en Méditerranée. Le modèle “expérimentation” à petite échelle qui est le nôtre, est pertinent lorsqu’il n’y a pas ou très peu de données sur l’itinéraire technique des espèces : après une première étape de semis en mini-mottes (sans laquelle le taux d’échec serait trop important), les plants sont transférés en plein champ sur des surfaces de 50m à 100m linéaires.
D’après les données recueillies à dire d’experts, le coût de production d’une espèce dont la mise en culture est relativement maîtrisée (préparation du sol, semis en mini-mottes, implantation au champ, désherbage, suivi de culture selon le cahier des charges Végétal Local, récolte, séchage et triage) s’élève à 375 € pour 100 m linéaires, prenant en compte la nécessité d’outillage et de mécanisation ou a contrario de mise en oeuvre manuelle de certaines tâches. Dans le cadre d’une multiplication expérimentale (itinéraire de culture moins maîtrisé), il faut plutôt compter de 750 à 1000 € de coûts pour 100 m linéaires. Ce montant se justifie par un suivi renforcé à prévoir par le semencier (3 jours par culture), des modalités de récolte peu maîtrisées pouvant générer des pertes, des pratiques de désherbage peu mécanisables, ainsi que la possible survenue d’imprévus inhérents à toute nouvelle mise en culture. Parmi les paramètres pouvant faire varier le coût, il convient de prendre en compte la distance que le semencier aura à parcourir pour se rendre sur les parcelles de multiplication. On voit ainsi que le coût de mise en culture est fortement influencé par l'existence ou non de littérature ou de retours d’expériences sur la levée de dormance et le mode de conduite de l’espèce, et par la capacité de mécanisation du process.
Les informations collectées au travers des entretiens menés nous ont permis de regrouper les espèces de semences jugées d'intérêt botanique pour nos expérimentations en fonction du degré de complexité de leur mise en production. Nous avons ainsi attribué à chaque espèce une “note de difficulté” allant de 0 à 3, avec des coûts associés allant de 750 à 1000 € pour 100 m linéaires. Par exemple, pour l’espèce Trifolium angustifolium, qui présente une difficulté particulière au désherbage, la “note de difficulté” de 1 a été attribuée. Pour l’espèce Medicago Polymorpha, dont la mise en culture est jugée complexe, les graines difficiles à extraire et le taux de germination faible, la note 3 a été attribuée.
Dans le cadre de l’AMO, nous avons également lancé un appel à manifestation d’intérêt au sein des réseaux agricoles (RSP, CIVAM, GAB, etc.) pour identifier des agriculteurs et agricultrices bio des départements du Gard, de l’Aude, de l’Hérault et des Pyrénées-Orientales potentiellement intéressés pour développer une activité expérimentale de production de semences dans le cadre de notre projet. 22 potentiels multiplicateurs et multiplicatrices intéressés et motivés par le projet de reconquête de la biodiversité, se sont rapprochés de FAB’LIM pour s’impliquer dans des chantiers de multiplication sur leurs parcelles, avec l'aide d'un semencier familier du cahier des charges végétal local. Débutants ou experts de la multiplication de semences, maraîchers, viticulteurs, producteurs de plantes aromatiques et médicinales, pépiniéristes, tous et toutes ont une forte motivation à agir en faveur de la biodiversité.. Ils se sont également montrés fortement intéressés par la mise en place de temps d’échanges de pratiques et d’expériences dans le cadre du projet Fleurs Locales.
D’après les données recueillies à dire d’experts, le coût de production d’une espèce dont la mise en culture est relativement maîtrisée (préparation du sol, semis en mini-mottes, implantation au champ, désherbage, suivi de culture selon le cahier des charges Végétal Local, récolte, séchage et triage) s’élève à 375 € pour 100 m linéaires, prenant en compte la nécessité d’outillage et de mécanisation ou a contrario de mise en oeuvre manuelle de certaines tâches. Dans le cadre d’une multiplication expérimentale (itinéraire de culture moins maîtrisé), il faut plutôt compter de 750 à 1000 € de coûts pour 100 m linéaires. Ce montant se justifie par un suivi renforcé à prévoir par le semencier (3 jours par culture), des modalités de récolte peu maîtrisées pouvant générer des pertes, des pratiques de désherbage peu mécanisables, ainsi que la possible survenue d’imprévus inhérents à toute nouvelle mise en culture. Parmi les paramètres pouvant faire varier le coût, il convient de prendre en compte la distance que le semencier aura à parcourir pour se rendre sur les parcelles de multiplication. On voit ainsi que le coût de mise en culture est fortement influencé par l'existence ou non de littérature ou de retours d’expériences sur la levée de dormance et le mode de conduite de l’espèce, et par la capacité de mécanisation du process.
Les informations collectées au travers des entretiens menés nous ont permis de regrouper les espèces de semences jugées d'intérêt botanique pour nos expérimentations en fonction du degré de complexité de leur mise en production. Nous avons ainsi attribué à chaque espèce une “note de difficulté” allant de 0 à 3, avec des coûts associés allant de 750 à 1000 € pour 100 m linéaires. Par exemple, pour l’espèce Trifolium angustifolium, qui présente une difficulté particulière au désherbage, la “note de difficulté” de 1 a été attribuée. Pour l’espèce Medicago Polymorpha, dont la mise en culture est jugée complexe, les graines difficiles à extraire et le taux de germination faible, la note 3 a été attribuée.
Dans le cadre de l’AMO, nous avons également lancé un appel à manifestation d’intérêt au sein des réseaux agricoles (RSP, CIVAM, GAB, etc.) pour identifier des agriculteurs et agricultrices bio des départements du Gard, de l’Aude, de l’Hérault et des Pyrénées-Orientales potentiellement intéressés pour développer une activité expérimentale de production de semences dans le cadre de notre projet. 22 potentiels multiplicateurs et multiplicatrices intéressés et motivés par le projet de reconquête de la biodiversité, se sont rapprochés de FAB’LIM pour s’impliquer dans des chantiers de multiplication sur leurs parcelles, avec l'aide d'un semencier familier du cahier des charges végétal local. Débutants ou experts de la multiplication de semences, maraîchers, viticulteurs, producteurs de plantes aromatiques et médicinales, pépiniéristes, tous et toutes ont une forte motivation à agir en faveur de la biodiversité.. Ils se sont également montrés fortement intéressés par la mise en place de temps d’échanges de pratiques et d’expériences dans le cadre du projet Fleurs Locales.
Sur la base des résultats de l’étude d’AMO, nous avons lancé le 23 juillet dernier un marché de travaux pour la mise en culture de 26 espèces en parcelles expérimentales agricoles, et retenu l’entreprise Semence Nature basée à Bagnères de Bigorre (réunion de lancement le 15/09/2022). Grâce au travail de collecte réalisé par le CEN Occitanie durant l'été 2022 (15 000 graines récoltées pour une vingtaine d'espèces et un peu moins pour les autres), nous allons lancer à l'automne les premières mises en culture.
FAB’LIM présentera ces résultats à l’occasion d’un webinaire prévu pour la fin de l’année 2022, et qui réunira les acteurs économiques (producteurs, multiplicateurs et potentiels acheteurs) et permettra des temps d’échanges et de partage d’expériences.
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