SUDOE Fleurs Locales: quel modèle de filière pour le végétal local ?


Comme nous l’expliquions dans notre dernière newsletter, l’un des objectifs de cette dernière année du projet SUDOE Fleurs Locales est de se projeter dans la création d’une filière de production d’herbacés sous label végétal local, c’est-à-dire de réfléchir à l’articulation entre tous les acteurs susceptibles de produire, prescrire ou utiliser du végétal local.

Modèle économique et modèle de filière

FAB’LIM conduit une étude économique visant à identifier des leviers pour structurer une offre de services de renaturation en territoires méditerranéens, à partir de semences herbacées sous label végétal local. Une première phase d'entretiens de terrain a permis d’étudier l’organisation de différentes chaînes de valeur en herbacées et en ligneux en et surtout hors région Occitanie, et de mieux percevoir la diversité des modèles allant d’une intégration faible (plusieurs opérateurs de la chaîne de valeur interagissent comme clients ou fournisseurs) à une intégration forte (un opérateur internalise plusieurs étapes clés de la chaîne de valeur). A partir des informations collectées et de l’analyse des stratégies qui sous-tendent de tels modèles d’organisation, FAB’LIM travaille actuellement à la formulation d'hypothèses de modèles économiques et organisationnels pour une entreprise à gouvernance partagée, en territoires méditerranéens occitans, qui valoriserait les compétences de tout ou partie des opérateurs amont-aval de la chaîne de valeur, par exemple au sein d’une SCIC : multiplicateurs, semenciers, intermédiaires, opérateurs de travaux, prescripteurs, acheteurs. Au vu des enjeux clés de rapprochement de l’offre et de la demande et d’innovation dans les réponses à apporter, un modèle coopératif (comme celui déjà expérimenté dans le cas de la SCIC Végétal Local Grand-Est sur les ligneux) faciliterait la structuration, le développement et la commercialisation d’une offre adaptée. Très concrètement, il va s'agir de déterminer collectivement quelles parties prenantes s'impliqueront dans un tel modèle d'entreprise, quelles seront leurs tâches et responsabilités en interne et celles sous-traitées (ex. d'orientations : répartition entre plusieurs semenciers de la production des espèces ou de l'offre de services, co-construction à plusieurs d'un réseau de multiplicateurs, mutualisation des efforts de R&D et des références technico-économiques, sous-traitance de la collecte et des travaux d'implantation des mélanges, développement d'alliances avec des paysagistes et des bureaux d'étude pour faciliter l'accès au marché...).


Ces hypothèses seront partagées avec les professionnels à l’occasion des prochaines rencontres, notamment celle du 16 décembre. Une fois le scénario le plus tangible validé de façon participative, FAB’LIM élaborera, avec l’appui d’un cabinet externe, un plan financier prévisionnel et des recommandations à l'attention des décideurs sur les leviers économiques possibles pour rapprocher l’offre de la demande.