Le projet FLoRE


Les territoires de l’espace SUDOE abritent une exceptionnelle biodiversité, mais l’accélération des conséquences du réchauffement climatique, l’intensification des activités humaines et l'exode rural sont responsables de la dégradation et de la fragmentation des écosystèmes. Dans ce contexte, le défi du projet FLoRE est de faire la preuve de la faisabilité économique et organisationnelle d’un changement d’échelle dans la mise en œuvre d’un bouquet de solutions de restauration écologique valorisant une ressource locale : les semences herbacées sauvages et indigènes. Pour ce faire, nous concevrons, tout d’abord, à partir des enseignements issus de précédents projets, des outils pratiques adaptés aux besoins courants de nos groupes cibles (autorités publiques, entreprises, prescripteurs, propriétaires, gestionnaires). Puis, nous mettrons en place un réseau de lieux de démonstration dans des milieux diversifiés à forts enjeux, pour donner à voir différentes
solutions (dont au moins 3 modalités de restauration écologique et différents sites de multiplication de semences). En parallèle, nous animerons un dispositif participatif multi-acteurs pour concevoir et tester de nouveaux modèles de coopération économique visant l’auto-production de semences par les usagers ou la fourniture de produits et services à des tiers selon un catalogue commun. Nous accompagnerons également les autorités publiques et entreprises désireuses d’introduire des semences herbacées locales dans leurs processus de restauration et animerons des journées grand public à des fins de divulgation. Nos actions contribueront à la préservation de la qualité de vie et à l’attractivité des territoires ruraux. Notre consortium se compose de 8 partenaires (3 en France, 3 en Espagne, 2 au Portugal). Nos pilotes se situent en Occitanie, Auvergne, Estrémadure, à Soria, Murcia, dans la Serra da Estrela et la rive gauche du rio Guadiana. La coopération transnationale nous permettra de mettre à disposition un panel de solutions de restauration, adaptées aux contextes règlementaires de chaque
pays et aux réalités de chaque territoire, pour une diversité de milieux représentatifs de l’espace SUDOE.



Le projet Fleurs Locales

"Fleurs Locales" propose des réponses concrètes à la perte massive de biodiversité, accélérée par le changement climatique. L’objectif est de renforcer l’utilisation de semences locales et de participer à l’émergence d’une filière de production locale pour restaurer les sols dégradés et favoriser la biodiversité. En définitive, l’objectif est d’étudier, de définir et d’établir des solutions basées sur la nature à travers l’utilisation de semences autochtones efficaces et rentables dans des contextes tels que les vignobles, les agrosystèmes et les milieux naturels méditerranéens.


Le projet réunit différents acteurs de trois pays, l’Espagne, la France et le Portugal. Des scientifiques aux techniciens de l’environnement, des gestionnaires d’espaces naturels aux acteurs socio-économiques, tous unissent leurs compétences pour constituer des mélanges de graines indigènes et structurer des filières de production de semences locales adaptées à la diversité des besoins des milieux de l’espace SUDOE.

L’Espagne, la France et le Portugal travaillent dans plusieurs territoires pilotes pour expérimenter des solutions basées sur la nature avec des semences indigènes qui favorisent la biodiversité locale. Sur la base de méthodes de travail communes, chaque partenaire met en œuvre des expérimentations de restauration qui répondent à des défis locaux spécifiques, qu’il s’agisse de vignobles, de prairies fleuries ou de zones endommagées par des incendies par exemple.

"Fleurs locales" permet aux acteurs concernés de travailler sur une stratégie territoriale commune pour promouvoir l’utilisation des semences locales. À cette fin, les partenaires testeront ces solutions dans différents projets pilotes dans chacun des pays et mèneront des actions spécifiques pour les faire connaître et les rendre disponibles sur le marché. Dans le même temps, il s’agit de collaborer étroitement avec l’administration pour prendre les mesures nécessaires afin de placer les semences.


Restauration écologique et biodiversité
La complexité génétique des plantes indigènes et leurs interactions avec d’autres éléments des écosystèmes et des agroécosystèmes sont quelques-unes des caractéristiques fondamentales qui les rendent essentielles dans les processus de restauration écologique et de récupération de la biodiversité (pas seulement végétale) dans les agroécosystèmes.

Concrètement, seules les semences d’espèces herbacées (annuelles et vivaces) d’origine génétique locale relèvent du concept de « semences autochtones », les espèces ligneuses (arbres et arbustes) étant comprises, du moins dans la perspective de ce projet, comme des espèces forestières, qu’elles soient autochtones ou allochtones.